07/12
12h15 14h Faire du...
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Nombreux sont ceux qui ont été séduits par « Les Délices de Tokyo ». Naomi Kawase nous donne à voir cette fois-ci un film que ne verront pas les aveugles, contraints de se contenter des dialogues et de l’ « audio-description » décrivant ce qui se passe sur l’écran.
A bien y réfléchir cette description constitue un film dans le film puisque l’auteur des commentaires effectue une sélection de ce qu’il voit, première altération, et en donne une définition, deuxième altération. Si on y ajoute la sélection fondatrice effectuée par l’auteur du film, que reste-t-il de la réalité ? Y a-t-il, au fond, une réalité vraie ? Bon sujet philosophique, bien débattu depuis déjà longtemps par les réalisateurs de films…On sait que la réponse est négative.
Naomi Kawase a cru nécessaire d’inscrire une histoire d’amour dans l’histoire. Etait-ce vraiment nécessaire ? Mais le spectateur ne perd rien qui profitera de la beauté de l’actrice Ayame Misaki, malheureusement trop souvent mal soutenue par la musique trop présente de Ibrahim Maalouf.
Reste à savoir qui voit mieux un film : l’aveugle ou le spectateur lambda ?
Didier Grandcolas Janvier 2018
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