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Makala Noir c'est noir

 

MAKALA pour Didier, le noir se transforme en vert de l'espérance.

Noir, c’est noir. Et pourtant le film ne manque pas de superbes photos, d’effets de lumière à la Turner dans des  brumes de poussière jaunes et rouges qui enveloppent le spectateur et lui collent à la peau. Il n’empêche que le charbon de bois est noir, que le personnage central, Kabwita Kasongo, comme tous les autres, et le Congo (ex Brazzaville) en général, sont bien évidemment  noirs et que l’extrême dureté de la vie  d’un paysan pauvre d’aujourd’hui fait davantage penser à la complainte « Sixteen tons » de Johnny Cash qu’à la romance « Couché dans le foin» de Mireille.

Photographe de formation, le réalisateur Emmanuel Gras donne à voir avec une force étonnante la volonté de vivre d’un charbonnier au courage exemplaire et d’une force d’âme qui laisse pantois, fondée qu’elle est sur une foi qui n’est justement pas celle du charbonnier ! Documentaire certes, mais d’une rare puissance. Il serait dommage de le rater.

Nous vivons une période noire; Cocteau-Piaf, d' Ormesson - Johnny, l'histoire offre des répétitions dont nous nous passerions bien. Avec "Makala" nous restons dans le noir mais ce documentaire d'une force peu commune nous montre, s'il en était besoin, que la vie gagne toujours. Ne pas s'apitoyer, se battre, c'est la leçon de ce film

 

Didier Grandcolas         Décembre 2017

 

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