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MINARI

Un immigré sud-coréen, tout d’abord installé en Californie, décide de s’installer avec toute sa famille comme fermier  dans les grandes plaines du Midwest. Changement total et grande prise de risque malgré le « petit job » de « sexeur » que sa femme et lui exercent en plus. « Sexeur », c’est celui qui trie les poussins et écarte les mâles inutiles qui seront broyés. (On en parlait justement à la radio ce matin : le broyage et le gazage seront interdits en France à partir de 2022. Comment cela a-t-il pu exister ?)

Pour corser l’histoire la femme fait venir sa mère de Corée et le petit dernier n’accroche pas du tout avec sa grand’mère. C’est elle, au passage, qui plantera le minari, cresson de source qui, symbole du film, pousse en dépit de tout et colonise son terrain.

C’est un film linéaire, sans surprise, bien joué et sympathique. Le petit garçon mérite des éloges ; la grand’mère, Yuh-Jung-Youn est une actrice connue et respectée dans son pays.

Mais il y a dans le film un personnage étonnant de paysan brut de béton, très croyant qui, le dimanche, trimbale une énorme croix le long de la route. C’est la copie conforme du personnage que l’on croise dans le roman de James Anderson : « Route 117 », roman que je peux recommander sans hésitation au passage.

Didier Grandcolas     Juillet 2021

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