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DOWNTON ABBEY

Le monde des spectateurs se divise en deux : ceux qui ont vu et apprécié la série éponyme réalisée majoritairement par Michael Engler et projetée de 2011 à 2016 et les autres. Dans le second cas il est probable que les personnages, sans l’épaisseur que leur confère l’histoire, pourront sembler caricaturaux. On pourra toujours, néanmoins, apprécier le decorum, les tenues, les robes et la mise en scène toujours efficace ainsi que, last but not least, la superbe langue anglaise aux accents si divers selon la classe sociale et l’origine géographique.

Mais ce qui était fascinant tout au long de la série et qui se confirme et se conclue à la perfection ici c’est la manière dont le scénariste, Julian Fellowes, parvient à agiter constamment sa vinaigrette sans que  l’huile et le vinaigre ne se mélangent jamais. Les aristocrates ne peuvent vivre, voir survivre, sans les domestiques qui, eux, ne peuvent vivre sans leurs maîtres, quoi qu’il leur en coûte parfois.

On ne peut pas ne pas citer Maggie Smith, royale (si l’on peut dire) d’un bout à l’autre des épisodes et qui conclue sa participation avec un brio à la hauteur de sa réputation. Mais tous les acteurs jouent leurs partitions à la perfection.

Un beau livre d’images, indeed.

Didier Grandcolas         Octobre 2019

A