Menu

DOULEUR ET GLOIRE

On va voir le dernier Almodovar comme on lit le dernier Peter May. Des fois on est un peu déçu, comme on peut l'être quand tel oncle n'a pas été aussi bon qu'on l'aurait souhaité. Mais parfois on sort emballé en se disant qu'il peut vraiment crever tous les plafonds.Je gage que le prochain va avoir du mal à rester à ce niveau...On verra bien. D'ici là ne résistez pas!

C’était sûr, ce coup-ci, promis-juré, il allait l’avoir sa palme d’or à Cannes….Depuis le temps qu’on la lui promet… Caramba, encore raté ! Juste une médaille d’interprétation, tout à fait méritée d’ailleurs, pour Antonio Banderas. Pedro Almodovar, lui, doit se contenter de tous les lots de consolation. Que pasa ?

Il se passe que c’est un super bon film au scénario super bien monté avec de super acteurs dont Asier Etxeandia et Leonardo Sbaraglia, sans parler de la superbe, magique et magnifique Penelope Cruz qui fait penser à Sophia Loren au top de sa forme. Il se passe que la musique de Alberto Iglesias colle au film à merveille et le magnifie de manière idéale. Il se passe que les décors, les couleurs, l’éclairage sont au niveau de ce qu’on peut faire de mieux. Et tout ça au service d’une belle histoire d’amour.

Alors ? Ne cherchez pas ; c’était le tour de Bong Joon Ho et de « Parasite », qui n’a pas démérité d’ailleurs.

En attendant, si vous ne l’avez pas déjà vu, ne perdez pas trop de temps. C’est vraiment un excellent film.

Didier Grandcolas  Juin 2019

A