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PARASITE

Palme d’Or à Cannes, le dernier film de Bong Joon Ho a évidemment entraîné de multiples critiques louangeuses mettant en valeur la nouveauté du sujet. Ceux qui écrivent ces critiques sont souvent encore jeunes et manquent sans doute de mise en perspective. Car le thème de la prise de contrôle d’un individu par un autre a déjà été traité à de multiples reprises ; on gardera en mémoire, notamment, « The Servant », de Losey. Et le thème de la séparation des castes, ou des pauvres et des riches, est également rebattu. On pourrait penser à Fellini ou Chabrol, sans remonter aux « Bas fonds » d’après Gorki.

Mais, en gardant raison, on peut reconnaître à ce film de belles qualités tant au niveau de l’histoire qu’à celui de la mise en scène et du jeu des acteurs.

L’histoire comporte en effet des rebondissements qui, du fait d’un montage tout à fait précis, relancent l’action au moment où elle deviendrait par trop prédictible. On peut à cet égard se souvenir du talent que le metteur en scène avait déjà manifesté dans « The snowpiercer » (« Le Transperceneige »). Les acteurs sont, de leur côté, tous épatants. Citons en particulier Song Kang Ho, vedette fétiche du metteur en scène.

N’oublions pas de mentionner la qualité des images et des couleurs qui ont fait l’objet d’une attention remarquable.

Il fallait sans doute soutenir le cinéma coréen. Ce n’est pas totalement injustifié.

Didier Grandcolas  Juin 2019

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