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LA MULE

J'aime les films de Clint Eastwood, pourquoi le nier? Sa dernière réalisation m'a plu. Son film a un côté hypnotique qui vous colle à l'arrière de la voiture qu'il conduit et, s'il aime conduire, j'aime bien me laisser conduire. Chapeau l'artiste!

On ne peut évidemment pas résister à l’appel d’un nouveau Clint Eastwood. D’ailleurs, combien de temps pourra-t-on encore ne pas résister ?... Il y a une magie dans ses films, un peu de nostalgie certes, le charme de la vieillesse, la simplicité du thème mis en scène, la qualité du jeu de l’acteur, tout se ligue et le spectateur anesthésié se fait avoir sans être dupe pour autant de ce vieux bonhomme réac et suppôt de la National Rifle Association.

A le suivre sur les longues routes droites des Etats-Unis, à rouler à 80 Km/h ou à peu près pour faire ses livraisons, à l’écouter accompagner en chantant les chansons de la radio, à le voir se débattre dans ses contradictions, faisant le mal pour faire le bien, essayant de rattraper son égoïsme primaire et fondamental qui l’a fait passer à côté de sa famille on se prend à avoir pitié d’un ancien vétéran qui n’a vécu que pour lui-même. Mais qui trouvera le pardon après la contrition.

Vous l’aurez compris c’est un propos très chrétien qui sous-tend ce film. Il y a une très grande unicité dans tous ses films et, qu’on l’aime ou pas, on ne peut lui retirer ça. Qu’a-t-il donc à se faire pardonner ?

Didier Grandcolas

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