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CAPHARNAÜM

Ce film vaut la peine d'un déplacement au cinéma, même sous la pluie..

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Nadine Labaki n’est plus une inconnue ; rappelez-vous son premier film « Caramel » et aussi le deuxième « Et maintenant on va où ». Ces deux films parlaient déjà de la vie vécue par des « vrais gens », dans des décors naturels avec des acteurs non professionnels, souvent.

Nous sommes à Beyrouth, dans un bidonville du côté du port, et nous suivons un jeune garçon de 12 ans vivant dans un taudis avec ses X frères et sœurs, un père qui ne fait rien, une mère qui enchaîne les accouchements. Ce garçon, Zain, ne supporte plus sa vie et s’enfuit. David Copperfield, à côté, c’est le Pérou ! Il finira par porter plainte devant la justice contre ses parents pour l’avoir fait naître…

Le film aborde une multitude de thèmes qui s’entrecroisent : la pauvreté absolue, la faim, les immigrés, la vie sans papiers, les prisons, les aidants, d’où le titre, car vivre ainsi c’est véritablement vivre dans un capharnaüm. On comprend très bien que ce garçon, magnifique au demeurant, puisse se demander ce qu’il fait sur cette terre. Quel gâchis…

On ne peut rester neutre devant un tel film ; Nadine Labaki est décidément une grande réalisatrice. Mais elle aura sans doute intérêt à resserrer thèmes et durée.

Didier Grandcolas     Novembre 2018

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