Menu

AMANDA

Ce film pourrait être une horreur, il est tout en délicatesse et fait honneur au metteur en scène et scénariste.

Image associée

Faire jouer une enfant est souvent une galère; la petite Amanda est parfaite. Si on ajoute un Vincent Lacoste épanoui et en possession de toutes ses capacités, vous aurez un film qu'il serait dommage de rater.

Pour un troisième long métrage Mikhaël Hers, metteur en scène et scénariste encore peu connu, a tapé dans le mille. Ce film est juste sous tous rapports et on ne peut qu’adhérer à cette histoire où Vincent Lacoste, absolument épatant, se retrouve en charge d’une gamine de sept ans alors qu’il n’est encore qu’un post-étudiant pas encore rentré dans la vraie vie.

Justes sont les situations de vie, tant avant qu’après l’attentat qui tue sa grande sœur. Le film progresse par petites touches et il faut attendre la fin pour que le tableau révèle sa complexité. Car le héros a de nombreuses relations et le réalisateur fait avancer ses petits chevaux avec intelligence et délicatesse.

Justes sont tous les acteurs ; sans revenir sur le cas Vincent Lacoste il faut souligner le jeu de la petite Isaure Multrier, réellement incroyable dans ses expressions. Mais il faudrait citer tous les acteurs…

Justes sont les merveilleuses vues d’un Paris de tous les jours qui donne tellement envie de s’y promener à vélo. Comme est juste, aussi, l’indifférence de la ville et de la nature aux joies comme aux drames. Une brosse à dents en moins dans le verre à dents et vous  n’êtes vraiment plus là.

Vous n’oublierez rien de ce film.

Didier Grandcolas       Novembre 2018

A