Menu

BURNING

Les films se suivent et ne se ressemblent pas. "BURNING" ne restera sans doute pas dans les mémoires sinon pour sa longueur. Pourquoi ne pas retourner voir Mademoiselle De Joncquières?

Les critiques ont été plutôt bonnes mais je n’en vois pas clairement la raison.

En Corée du Sud un jeune vivant de petits boulots retrouve une amie d’enfance qui le lâche après avoir fait la connaissance d’un homme bien mystérieux. Elle disparaît. Cet homme serait-il pour quelque chose dans sa disparition ? Parti d’une nouvelle de Haruki Murakami le réalisateur Lee Chang-Dong a construit son film en lui donnant peu à peu l’allure d’un thriller. Mais on retiendra surtout sa vision très réaliste de la Corée du Sud d’aujourd’hui. Les scènes de campagne et de ville sont en effet intelligemment mêlées et l’on découvre un pays où la pauvreté des campagnes se heurte à l’opulence des villes.

Mais tout ça dure deux heures vingt- cinq minutes et le spectateur balloté entre toutes les péripéties se lasse d’attendre une suite dont la logique lui échappe.

On retiendra le jeu d’acteur de Yoo Ah-In qui passe de la rouerie à l’air abruti avec une aisance confondante. On retiendra surtout l’acteur Steven Yeum dont la présence à l’écran est exceptionnelle et qu’on devrait revoir.

Comme quoi la longueur d’un film n’est pas synonyme de réussite.

Didier Grandcolas            Septembre 2018

A