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MADEMOISELLE DE JONCQUIERES

Didier GRANDCOLAS ne sait même plus quels mots écrire pour tenter de vous convaincre de courir le voir!

Vous avez dit "exceptionnel" mon cher cousin?
"Oui, j'ai dit exceptionnel et mieux que ça encore. Ce film est comme l'eau vive; jamais, jamais, ne la rattraperez!".
Mais essayez, au moins...

Ce film est formellement si beau, si précisément ciselé dans son expression verbale, si juste dans toute la panoplie des jeux d’acteurs qu’on ne sait qui mérite le plus d’éloges : Emmanuel Mouret, l’écrivain-réalisateur, le photographe, Laurent Desmet, le chef costumier, Pierre-Jean Laroque  ou les acteurs, Cécile de France et Edouard Baer, Laure Calami, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva.

Ce film est une fête, fête en premier lieu de la langue française à son plus haut, celui de Marivaux, qui sait exprimer à tout instant par le mot le plus juste la diversité de tous les sentiments, mais que l’expression orale si subtilement dosée traduit dans l’oreille d’une manière continuellement exquise.

Fête des couleurs toujours en ligne claire dans des plans-séquence parfaitement maîtrisés où les costumes sautent aux yeux des spectateurs dans un effet de relief bien supérieur à toute 3D. Fête de la musique aussi toujours parfaitement adaptée.

Le réalisateur est certes parti d’une histoire de « Jacques le Fataliste » de Diderot, un bon départ donc, mais il a tellement bien su la remanier qu’on ne saurait s’en abstraire à aucun moment.

Quand un film est un tel régal, une telle réussite, on ne peut sortir de la salle qu’en vivant un rêve éveillé et en se demandant ce qu’on fait sur le trottoir.

Didier Grandcolas         Septembre 2018

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