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SOFIA

Une jeune femme de vingt ans accouche sans crier gare suite à un déni de grossesse. Sa famille, d’un milieu bourgeois marocain aisé, placée devant le fait accompli, doit composer avec la famille du père car les relations sexuelles hors mariage étant interdites la solution ne peut être que le mariage.Meryem Benm’Barek, la réalisatrice, a trouvé là un sujet qui lui permet de justifier une étude de la société marocaine de Casablanca, des divers groupes sociaux la composant et des contraintes, particulièrement cyniques en l’occurrence,  que cette société accepte encore de s’imposer, au risque de vivre dans le mensonge.

On ne peut cependant s’empêcher de regretter que l’analyse ne soit pas plus fouillée et que l’ensemble soit trop schématique et même quelque peu caricatural.

Dans ce contexte les acteurs jouent leurs rôles sans excès de zèle ; on pourrait être dans un épisode de « Plus belle la vie au Maroc ». L’héroïne, Sofia, est interprétée par Maha Alemi qui, n’étant pas professionnelle, n’est pas toujours convaincante.

Bref, si on ne l’a pas vu, on peut attendre sans dommage que ce film passe à la télévision.

Didier Grandcolas       Septembre 2018

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