LA ROUTE SAUVAGE

LEAN ON PETE ou LA ROUTE SAUVAGE

Il me souvient d’un film qui s’appelait « Picnic » qui était sorti en 1955, dont le réalisateur était Joshua Logan, qui donnait une image mémorable (la preuve !) de la vie de tous les jours, ou presque, dans une petite ville des Etats-Unis. C’était un film qu’on classait dans la catégorie « B » mais qui en disait long sur la réalité de l’époque.

J’ai retrouvé ce sentiment en voyant « La route sauvage », titre qui ne veut rien dire puisque la traduction du titre américain serait « Appuie-toi sur Pete », « Lean on Pete » étant le nom d’un cheval de course en bout…de course, justement.

Un jeune garçon, qu’incarne épatamment un certain Charlie Plummer, laissé à lui-même à la suite de circonstances dramatiques, traverse les grands espaces américains, en compagnie d’un cheval qu’il a pris en affection. Ce pourrait n’être qu’un voyage initiatique mais c’est bien plus car on touche vraiment à la vérité d’un être à la force d’âme exceptionnelle. Cette histoire sonne vraie et nous touche droit au cœur.

La vie aux Etats-Unis est loin d’être un grand fleuve tranquille et il vaut toujours mieux être riche et en bonne santé. Sinon, gare à la galère…

Un cheval, un jeune garçon, des circonstances dramatiques, des grands espaces en guise de pansement, la vérité sur la vie aux E-U. Voilà un film qui en dit beaucoup avec peu de moyens. Laissez-vous dépayser!

Didier Grandcolas       Mai 2018