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LADY BIRD

 

Vous n'auriez pas envie de vous replonger dans les affres de l'adolescence, colorées en l'occurrence de l'exotisme américain? On trouvait ça plus ou moins difficile; avec le recul c'était pas si mal...

Elle est astucieuse Greta Gerwig, la réalisatrice qui signe ici son premier vrai long métrage, car son histoire archi classique de jeune fille passant de l’adolescence à l’âge adulte est suffisamment renouvelée pour attirer notre intérêt et notre sympathie.

Sacramento tout d’abord, petite ville américaine sans histoires comme on les aime avec le bon et le mauvais côté du chemin de fer, ses maisons qui trahissent immédiatement le milieu qui est le vôtre, ses lycées publics mal fréquentés et ses écoles catholiques où il faut aller. Mais aussi les couleurs légèrement trafiquées pour retrouver les années 2000, colorant ainsi l’ambiance générale d’une indéniable poésie.

La famille ensuite, avec un père aimant (Tracy Letts) mais sans beaucoup de personnalité et où la mère (Laurie Metcalf) fait bouillir la marmite en s’occupant de tout du soir au matin. Du coup elle est constamment à cran et ses rapports avec sa fille (Saoirse, -prononcer « sœur-cha »- Ronan) ne sont que des étincelles.

La fille enfin, caractère irlandais s’il en est, mais franche et d’une pièce, qui sait ce qu’elle veut et l’obtient…On peut s’attendre à la revoir sur les écrans et au théâtre.

Au total un bon moment de cinéma, non révolutionnaire mais bien fait et plaisant.

Didier Grandcolas  mars 2018

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