Menu

L'APPARITION

Vous avez tous compris qu'il fallait voir ce film.Vous n'avez pu y échapper. Le mieux est de vous faire votre idée.  

L’APPARITION

Faut-il voir pour croire, ou le contraire, que penser de ces "enquêtes canoniques", Vincent Lindon est-il vraiment aussi bon qu'on le dit?

 

Faire un film, par essence visible, sur un sujet par essence invisible c’est dire au spectateur : « Je vais vous parler de tout ce que peut déclencher l’invisible, comme la « trace » d’un photon sur une plaque photographique ». Rien de mieux pour ce faire que de prendre Vincent Lindon, acteur de plus en plus lourd et solide qui sublime en lui-même et sur son visage buriné notre côté le plus terrien qui soit. Xavier Giannoli, reconnu comme grand avec « Marguerite », prouve ici, quant à lui, qu’il faut vraiment compter avec lui.

Une enquête canonique est d’autant plus sérieuse que son but premier est de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une usurpation. Le scénario est assez habile et on n’en dévoilera pas la fin. Mais il faut souligner le beau regard franc de Galatea Bellugi qui fait beaucoup penser à une actrice de Bresson. Patrick d’Assumçao en Prêtre perdu est également parfait. C’est peut-être du côté du son et de la musique qu’il faudrait chercher la paille mais ce n’est pas le plus important.

Au fond le vrai sujet du film n’est pas l’apparition mais le bien que font ceux qui s’occupent des pauvres et des réfugiés. Ce que l’on « voit » ne compte pas par rapport à ce que l’on fait. C’est sans doute ça la « trace » de l’apparition dans la vie.

Didier Grandcolas Février 2018

A